Pour sa 40e édition, le Toronto International Film Festival (TIFF) a mis le paquet, notamment sur les films d'Afrique présents en nombre (13) cette année.
L'Afrique du Sud est, comme à l'accoutumée, bien représentée. Outre The Endless River, troisième long-métrage d'Oliver Hermanus (Shirley Adams, Skoonheid) récemment présenté à la Mostra de Venise, on découvre Cuckold, long-métrage de Charlie Vunga ainsi que le court-métrage The Callde Zamo Mkhwanzai.
Le Maroc, incarné cette année par le controversé Much Loved de Nabil Ayouch, primé au Festival d'Angoulême 2015, l'est aussi par Starve Your Dogd'Hicham Lasri, prolifique cinéaste réalisant un film par an, Faux départ, court-métrage de l'artiste franco-marocain Yto Barrada ainsi que Rate Me du britannico-marocain Fyzal Boulifa et, plus indirectement, par le biais de Black, la tuerie made in Belgium d'Adil El Arbi et Billal Fallah où communautés noire et marocaine s'attirent et se détestent en même temps.
De son côté l'Ethiopie est, non seulement présente, mais de façon féminine : ainsi le long-métrage Price of Love d'Hermione Hailay, primé au FESPACO 2015 (Burkina Faso) sera projeté, tout comme le court-métrage New Eyes d'Hiwot Admasu Getanah, aux côtés de Lamb de Yared Zeleke, dévoilé au Festival de Cannes 2015.
La Tunisie n'aura de représentante que Leyla Bouzid dont le premier long-métrage A peine j'ouvre les yeux a remporté deux prix (du Public et du Label Europa Cinema) à l'occasion des Venice Days de la Mostra de Venise 2015.
L’Égypte sera quant à elle représentée par Nasser, premier volet documentaire sur l'Histoire de l’Égypte réalisé par Jihan El-Tahri. Tandis que l'Algérie sera représentée par le producteur passé réalisateur Salem Brahimi et son premier long-métrage Maintenant ils peuvent venir.
Côté diaspora, on notera la présence de LesChevaliers blancsde Joachim Lafosse (Belgique) sur la pathétique histoire de l'Arche de Zoé; Sector IX B de Mathieu Abonnenc, tourné au Sénégal, sur les dérives des recherches ethnologiques de Michel Leiris au début du XXe siècle; ainsi que Beats of No Nation de Cary Fukanaga (États-Unis), adapté du roman éponyme d'Uzodinma Iweala et interprété par Idris Elba, auréolé du prix Mastroianni à l'occasion de la Mostra de Venise 2015.